Transition énergétique: «L'ESS donne le pouvoir d'agir aux citoyens»
Le Labo de l'économie sociale et solidaire propose d'inscrire l'ESS dans la dynamique de la conférence sur le climat COP21, organisée à Paris en décembre 2015. Parmi leurs propositions concrètes: encourager les coopératives énergétiques.
Après la succession d'échecs des conférences sur le climat, et si la mobilisation citoyenne était l'une des clés du succès de la transition énergétique? « L'ESS, économie citoyenne et coopérative, a des atouts majeurs à faire valoir pour réussir la transition énergétique. Modèle décentralisé, adapté aux énergies renouvelables, [l'ESS] donne du pouvoir d'agir aux citoyens; il facilite l'acceptabilité d'énergies renouvelables par les riverains (...)», relève dans un éditorial Hugues Sibille, président du Labo de l'ESS. Le Think Thank français consacre un dossier spécial à la question, dans le but de relier ESS et transition énergétique lors de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques COP21, du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris.
Ancien délégué interministériel à l’économie sociale, Hugues Sibille cite l'exemple de l'Allemagne, où les énergies renouvelables sont produites à 51 % par des coopératives énergétiques, soit un total de 140'000 coopérateurs. Avec ce modèle, la dynamique de production d'énergie se renverse : les citoyens décident comment l'énergie sera produite et consommée sur leur territoire, plutôt que l’État ou de grandes sociétés privées.
Pour promouvoir ce type d'initiatives, le Labo de l'ESS lance le programme « l'ESS et la transition énergétique 2015-2017 », dont les trois principaux objectifs sont d' »inscrire l’ESS dans la dynamique de l’accord international de la COP 21 ; faire émerger une communauté d’intérêt entre les acteurs de l’ESS engagés ou désireux de s’engager dans la transition énergétique ; dégager des propositions concrètes en direction des pouvoirs publics pour favoriser les énergies renouvelables citoyennes et Coopératives ».
En Suisse, les coopératives constituées de locataires et de propriétaires désirant augmenter la part des énergies renouvelables fleurissent notamment depuis la catastrophe de Fukushima en 2011.