Panorama de l'économie sociale et solidaire à Genève - Etude statistique 2015
Une nouvelle étude statistique sur l’économie sociale et solidaire à Genève dévoile des chiffres inédits qui décrivent le profil de l’ESS genevoise ainsi que les bonnes pratiques de ses entreprises et organisations.
La Chambre genevoise de l’économie sociale et solidaire, APRÈS-GE, a publié sa nouvelle étude statistique sur l’économie sociale et solidaire (ESS) à Genève. Cette étude qualitative dessine les contours et met en évidence les bonnes pratiques des entreprises et organisations de l’ESS. Ces résultats confirment que l’ESS est une économie diversifiée et active dans tous les secteurs économiques ; de la production agricole à la finance, en passant par les services. Les formes juridiques des entreprises et organisations de l’ESS sont variées (associations, sociétés anonymes, coopératives, etc.), tout comme leur taille qui va de la microstructure à la grande entreprise de plus de 250 salarié-e-s.
Contrairement aux idées reçues, près de la moitié des entreprises et organisations de l’ESS ne reçoit aucun financement public. Le volume financier des 208 entreprises et organisations analysées dans cette étude s’élève à 400 millions de CHF.
L’ESS est une économie locale basée sur des critères éthiques, sociaux et écologiques et sur le principe de la lucrativité limitée. La lucrativité limité dans l’ESS, c’est par exemple limiter, en toute transparence, à la fois la rémunération du capital et les écarts salariaux afin de réinvestir les bénéfices d’abord dans l’entreprise ou l’organisation. La lucrativité limitée permet de mettre en œuvre l’objectif prioritaire des sociétés et organisations de l’ESS : la maximisation de leur impact social et environnemental positif.
L’étude met en évidence toute une série de bonnes pratiques répandues dans l’ESS genevoise. Ainsi, les femmes représentent près de la moitié des membres des directions exécutives. Les entreprises et organisations de l’ESS intègrent 3 fois plus d’apprenti-e-s que la moyenne observée dans le Canton de Genève. Elles sont 80% à offrir des prestations sociales supérieures au minimum légal. 90% des entreprises et organisations de l’ESS ont adopté des mesures concrètes pour réduire l’impact environnemental de leurs activités et de leurs salarié-e-s. L’étude statistique confirme que les entreprises et organisations de l’ESS constituent une économie locale, non-délocalisable et à fort impact sociétal.
La Ville de Genève, qui a cofinancé cette étude, soutient le développement de l’ESS à Genève car elle rejoint son objectif d’une économie locale durable. « Les résultat de cette étude statistique démontrent que l’ESS est une réalité vivante à Genève, avec des entreprises et organisations qui fonctionnent tout en appliquant des exigences sociales, environnementales et économiques élevées » (12 mars 2015) - déclaration de Mme Sandrine Salerno, Conseillère administrative de la Ville de Genève, en charge du développement durable.