Des économies au détriment d'une économie genevoise durable

L'économie sociale et solidaire (ESS) à Genève, c'est 1340 organisations et entreprises qui fournissent près de 30'000 emplois locaux, soit plus de 10 % de l'emploi à Genève. Ces acteurs sont des organisations et entreprises privées et autonomes qui ne se limitent pas à une économie de la réinsertion. L’ESS est active dans tous les secteurs économiques et place les valeurs humaines et environnementales au cœur de son action. Ses entreprises se montrent particulièrement innovantes dans nombre de domaines économiques tels que l'habitat coopératif, l'agriculture de proximité ou la finance éthique. 

La proposition du budget 2014 de la Ville de Genève aura un impact direct sur les 270 organisations et entreprises genevoises regroupées au sein d'APRÈS-GE. Les coupes budgétaires entraîneront la suppression de l'Agenda 21, des mandats externes de la Ville et des indemnités financières allouées pour des services à la collectivité. Les organisations d'APRÈS-GE qui collaborent activement avec l'Agenda 21, fournissent des prestations à la Ville et qui sont soutenues par la Ville pour leur utilité sociale et environnementale seront donc menacées. 

C'est au détriment de cette économie durable et de ses emplois locaux que certains élus municipaux préfèrent couper le budget 2014 qui est pourtant dans les chiffres noirs. Ces réductions budgétaires mettront en péril les 10 % emplois durables des entreprises et organisations de l'ESS. Ces coupes auront donc à terme un impact néfaste sur l'ensemble de l'économie genevoise et surtout l'économie indigène à forte valeur sociale et environnementale ajoutée. Les genevois peuvent donc s'attendre à la disparition de nombreuses prestations sociales et la suppression de mesures de protection de l’environnement, hypothéquant ainsi la qualité de vie au sein de notre Ville.