Le Groupement des Entrepreneurs et Indépendants Progressistes (GEIP) vous recommande de voter OUI à l’initiative 1:12 et adhère au comité PME pour l'initiative 1:12

Initiative 1 : 12, les PME ne devraient pas se tromper d’adversaire.

La campagne autour de l’initiative des jeunes socialistes visant à inscrire dans la constitution que le salaire le plus haut dans une entreprise ne doit pasdépasser 12x le salaire le plus bas a démarré. 

Dans les faits, on constate que les entreprises sont favorables à cette amplitude salariale puisqu’elles le mettent déjà en application (selon la récente étude du KOF Centre d’études conjoncturelles de l’ETH Zürich, 96.2% des entreprises se situent dans un ratio maximum de 1:8). La majorité des patrons de PME reconnait dans les bonnes pratiques liées à la rémunération un levier de succès pour le développement sur le long terme de leur entreprise. Pour eux, ce serait effectivement absurde de gagner plus de 12x le salaire de la secrétaire ou de l’ouvrier.

Non seulement parce que la réalité économique ne permet pas de se verser un salaire si haut (quel patron de PME gagne CHF 45’000.- par mois ?) mais surtout parce qu’une entreprise a besoin d’un climat de confiance pour développer son marché. Toucher plus de 12x le salaire de son collaborateur le moins payé aurait comme conséquence de rompre le lien social qui existe dans la majorité des PME suisses. Et quand les collaborateurs ne se retrouvent plus dans une certaine cohérence globale de l’entreprise, c’est toute la dynamique économique qui en pâtit.

On peut légitiment se poser la question de savoir pourquoi les grandes organisations patronales mettent autant d’énergie et de moyens dans une campagne qui concerne finalement peu d’entreprises de manière directe. La réduction de certains salaires, ou plus précisément la délocalisation des hauts revenus, ferait augmenter les cotisations sociales de l’ensemble des entreprises pour garantir les niveaux de rente actuels. 

Si la stabilité de notre système social dépend de quelques centaines de personnes aux revenus hors norme et extrêmement mobiles géographiquement, alors il y a effectivement des questions à se poser sur la fragilité et la dépendance du système social suisse.

Concernant l’interventionnisme étatique, certains représentants institutionnels des PME se trompent d’adversaire. S’il faut jeter la pierre à quelqu’un, c’est plutôt à ceux dont les pratiques sont uniquement basées sur des performances à très court terme, à l’inverse d’un développement économique au bénéfice de l’ensemble de la société. En cela, l’initiative 1:12 a le mérite de pointer du doigt des dérives, ce qui devrait l’être plus souvent dans les milieux patronaux afin de ne pas laisser une petite minorité nous entraîner sur une voie sans avenir.

Carole Zgraggen Linser, Co-directrice d’Ecoservices SA, Membre du comité du GEIP

texte de l'initiative

argumentaire de la Jeunesse socialiste suisse

comité PME pour l'initiative 1:12

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