#4 La monnaie locale citoyenne comme contrat économique de quartier

Voici le 4ème numéro de la série que nous avons entamée en octobre, sur le thème des « monnaies locales ».
Nous vous proposons aujourd’hui de partir non plus des filières, mais des territoires (des quartiers, des villages, etc.) pour construire des circuits courts et nous inscrire collectivement dans la transition.

"Le contrat social, celui qui depuis Rousseau nous permet de nous penser comme « des communautés de destin » doit être refondé. Les Etats-Nations sont des territoires trop grands pour constituer des bassins de vie, gouvernables comme des communs territoriaux, et trop petits, pour faire face aux défis planétaires. Il s’agit désormais d’articuler les échelles de production et de gouvernance.

Dans cette optique, le quartier peut être considéré comme la brique de base de l’économie planétaire. Mais comme nous ne croyons pas aux vertus de l’autarcie, et que nous nous reconnaissons dans l’universalité de la communauté humaine sur l’ensemble de la planète, nous sommes attachés à l’articulation des bassins de vie, du local au global : là encore différentes monnaies, correspondant à différents échelles territoriales pourraient être un outil intéressant permettant cette articulation. La question à résoudre est celle de leur interopérabilité (1).

Revenons à nos quartiers. Nous pensons donc ici que la monnaie locale constitue le fondement d’un contrat de quartier, qui vise à la souveraineté économique et à la gestion partagée de la prospérité produite.

Mais de quelle économie parle-t-on ? Un réseau de producteurs et de consommateurs locaux, qui décident de travailler ensemble, dès aujourd’hui sur le moyen / long terme, parce qu’ils savent que le système qu’ils cogèrent fidélise leurs clientèles en baissant les coûts de réclame, assure la pérennité de leurs fournisseurs et de la qualité des biens et services achetés, permet une gestion optimale des flux et des stocks et offre des facilités financières (notamment des lignes de crédit de fonctionnement à taux 0, si on adopte un système de crédit mutualisé).

De plus, que nous soyons des consommateurs, des entreprises, des commerces ou des collectivités publiques, la monnaie locale nous oblige à penser les implications de nos achats quotidiens sur notre bien vivre ensemble. C’est la culture de l’économie et de la durabilité qui se réinvente dans le même mouvement."

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Crédits photo : Joël Estoppey

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