Les bienfaits du potager urbain au centre d'hébergement des Tattes à Vernier

Réalisé par equiterre avec la participation des requérants d'asile, ce potager permet l'échange, la valorisation des savoir-faire, la production de ses propres légumes et, surtout, l'intégration et l'ouverture.

L’objectif de ce projet novateur est de permettre aux migrants de disposer d’un potager pour leur propre famille, de produire leur propres légumes (à la force de la truelle et de l’arrosoir), de renouer pour certains avec les souvenirs du geste agricole (et ainsi valoriser leurs savoir-faire), de pouvoir disposer d’un lieu d’activité en plein air et être véritablement productif – pas toujours compatible avec le statut même de requérant. Evidemment, l’objectif central est le renforcement des liens sociaux entre les résidents eux-mêmes et, à terme, avec ceux du quartier (puisque ce potager est conçu sous une forme ouverte à tous, sans barrière, sans clôture).

equiterre a été mandatée par l’Hospice général pour mettre en place ce potager au cœur même du Centre d’hébergement des Tattes – ceci grâce au généreux soutien financier d’une fondation souhaitant rester anonyme, ainsi qu’avec le soutien logistique et technique de la Ville de Vernier. L’occasion de répondre à une demande ayant émané du Conseil Communal de Vernier il y a de nombreuses années, mais évidemment aussi aux souhaits émis par l’équipe en place aux Tattes.

Une mise en œuvre participative dès le début – la signature d’equiterre – pour un jardin en « version cubaine »  (grands bacs et paillage) sous l’orchestration experte du jardinier M. Christian Bavarel, permettant aux résidents d’apprendre à mettre en terre légumes et plantes aromatiques selon une technique peu coûteuse et reproductible partout (par exemple, le cas échéant, même en cas de retour dans des régions à faible capacité infrastructurelle).

33 parcelles pour plus de 35 familles de Syrie, d’Erythrée, de Lybie, du Mali, du Nigéria et de nombreuses autres régions du monde, retrouvant sereinement le contact à la terre, et rencontrant agréablement leurs voisins actuels, échangeant dans toutes les langues – y compris celle des gestes – conseils, recettes,  plantons, et surtout : larges sourires !

Le jardin a été mis en place fin septembre 2016. Les parcelles ont, comme évoqué, été accueillies à bras ouverts dans ce foyer pour requérants d’asile, mais aussi : le retour de la population riveraine fréquentant les lieux est également très positif !

Le prochains cours de jardinage sont prévus pour le printemps 2017. Un grand projet en train de germer…

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